Spectacle
Une résidence de création prend ses quartiers à Cunlhat
Depuis le 1 er mars, un colporteur a pris ses quartiers à la salle des fêtes de Cunlhat. En résidence de création, Nicolas Andrieux interroge sur la diffusion de
l’information.
La charrette est presque prête. Nicolas Andrieux de la compagnie « Nomad'y Conte » prépare depuis plusieurs mois son quatrième spectacle intitulé : Le
colporteur d'annonces poétiques. Conteur, narrateur et comédien, cet artiste aux multiples facettes propose dans cette pièce de jeter un regard poétique sur le monde contemporain. Le projet est
né d'un constat simple : l'information que nous donnent les médias est morose : tout va mal, catastrophe à…, accident tragique à… Rien de très réjouissant et les bonnes nouvelles se font rares.
De cette désolation est né le personnage de Bouco, un colporteur. Un métier disparu qui consistait à déambuler de ville en ville pour vendre des marchandises. Le comédien remet au goût du jour
cette profession à sa manière dans un décor intemporel.
Un colporteur farfelu
Muni de sa charrette remplie de mauvaises nouvelles, Bouco demeure le dernier lecteur public pour l'unique journal existant Le Négatif. Il informe la
population, chaque jour sur un ton sarcastique. Écologie, faits divers, horoscope, petites annonces, santé, tous les sujets sont traités. Mais un jour, une vieille machine mystérieuse va
bousculer la vie de Bouco, le changeant à jamais. La poésie et la magie vont s'emparer de lui.
« Pour ce spectacle, j'ai voulu prendre un nouveau virage artistique. Laisser plus de place au langage corporel avec peu de parole : créer un théâtre gestuel. Je
veux vraiment me surprendre et surprendre le public. C'est en quelque sorte le spectacle de la maturité. »
Le comédien a étudié avec précision tout ce que le corps peut exprimer. « Je me suis rendu à Berlin pour prendre des cours de mimes afin de faire évoluer mon jeu
d'acteur et explorer de nouveaux horizons créatifs. »
Pour le moment, Nicolas Andrieux se concentre sur l'écriture de sa pièce qui a débuté en octobre 2016. En parallèle, les costumes et le décor commencent à prendre
vie.
« La machine, qui est en construction actuellement, est une sorte d'alambic mécanique multicolore. Elle va donner encore plus de rythme à ma pièce. Lorsque je serai
aspiré par cette machine, je devrai changer de costume en un laps de temps très court pour que la magie opère aux yeux du public », révèle le comédien. Puis en avril il y aura le travail sur les
lumières et en septembre, la musique. « Je souhaite intégrer un violoniste dans ma pièce. Bouco se déplacera et dansera en fonction de la mélodie du violon ».
Un spectacle poétique, musical et burlesque
L'ex-communauté de communes du Pays de Cunlhat a joué un rôle important dans le déroulement de la création de cette pièce. « Elle a été une aide précieuse dans la
préparation de ce spectacle en nous mettant gratuitement à disposition le local (la salle des fêtes de Cunlhat, N.D.L.R.) sur deux semaines, depuis le 1 er mars. Nous en
sommes très contents. Les subventions nous ont permis de financer le décor, la machine et les lumières. De plus, cela nous permet de gagner en visibilité », se réjouit Nicolas Andrieux.
Une première représentation publique aura lieu mardi 14 mars à 20 h 30, à la salle des fêtes de Cunlhat, pour récolter les premières réactions du public. « Nous
sommes une compagnie qui vit devant et avec le public. J'anime des ateliers d'écriture dans des collèges en parallèle de mon spectacle. L'interaction est capitale si l'on veut que la magie opère
».
Nicolas Andrieux n'a qu'une seule hâte, endosser le costume du colporteur et aller de villes en villes présenter son nouveau spectacle. La sortie est prévue pour
2018.
Edouard Bonnefont
Migrant'Scène Clermont-Fd 23 novembre, 12:38 · Tapis rouge pour les Migrants!...
Conte musical: Ceux que la mer menace. Nicolas Andrieux: une parole politico-féérique La mer parle, elle raconte comment ces embarcations chargées de personnes
subissent les aléas météorologiques et fuient jusqu'à la mort pour beaucoup. La mer s'engage à ne plus les maltraiter... Est-ce un rêve? Est-ce la mer qui est responsable? Au théâtre tout peut
être dit. Dans la vraie vie on peut tout changer!
Nicolas Andrieux sur la scène du Théâtre Jour et Nuit
Conteur, il est aussi l’auteur des récits qu’il partage et met en scène.
- amatulli dominique
Bien que proposée cette année dans un format réduit, la nouvelle saison d’Intérieurs-Nuit du théâtre Jour et Nuit se révèle
toujours riche de nouveautés et de découvertes. Les « Contes à la guitare » de Nicolas Andrieux en fournissent l’éclatante démonstration.
Après la lecture théâtralisée interprétée au mois de novembre par le Coche-Cuche Théâtre de Cusset, qui nous ouvrait à la
correspondance de Saint-Exupéry, et avant le récital de chansons de Christian Degiorgi, programmé au mois de mars prochain, Nicolas Andrieux a proposé
ses « Contes à la guitare », un spectacle composé de trois récits musicaux où le jeune artiste donne libre cours à sa fibre écologique, humanitaire et poétique.
Auteur, compositeur, interprète, mais aussi auteur et metteur en scène, Nicolas Andrieux sait imaginer les situations qui
suscitent la réflexion du public. Seul sur scène, s'accompagnant à la guitare, il constate, questionne, interpelle, dénonce, et livre aussi quelques
notes d'espoir.
Ainsi, son premier conte met en voix la parole de la mer sur la situation faite aux migrants embarqués sur des navires
improbables. L'océan tempête, exprime sa colère devant les naufrages, constate les conditions inhumaines des traversées, livre ses observations sur ce
qui les pousse ces hommes et ces femmes à quitter coûte que coûte leur pays. Il appelle finalement la Terre à se libérer
de ses frontières pour accueillir tous les êtres en son sein.
Défendre des valeurs humanistes et
écologiques
Le problème de l'accès à l'eau en Afrique constitue le thème du deuxième récit. Pour pallier à la pénurie, un enfant va
devenir un clown très drôle et les larmes de rire qu'il provoque participeront à l'alimentation des lacs, lesquels permettront d'irriguer pour cultiver à
nouveau les terres. Il livre là un vibrant plaidoyer pour une meilleure répartition de cette indispensable ressource.
C'est par le biais du voyage que Nicolas Andrieux aborde, dans son troisième texte, la délicate question de l'équilibre
entre l'homme et la nature. Une petite fleur qui naît dans une contrée dévastée connaîtra la beauté du monde végétal grâce à la complicité du vent. Elle
entraînera ses amis arbres, plantes potagères et pissenlits dans une sorte de révolution florale qui recolorera la
ville.
Dans son engagement militant pour la défense des valeurs humanistes et écologistes, Nicolas Andrieux fait de la musique et
de la poésie des alliés sûrs. Bien que joué sur la scène du théâtre Jour et Nuit avec une économie de moyens, il y met suffisamment de force et de grâce
pour délivrer et faire entendre un message universel.
Pratique. Théâtre Jour et Nuit, 6 impasse des Deux-Marchés.
Tél. 04.73.90.64.39.
Internet : www.theatre-jouretnuit.fr
- Un conte où la Mer invite la Terre à s e libérer de s e s frontièresLA MONTAGNE SAMEDI 16 FEVRIER 2013 . Page 9 SPECTACLE. « Ceux que la mer
menace ». Pas étonnant que la CIMADE (Comité intergouvernemental auprès des évacués) ait choisi le conte politico-féerique de Nicolas Andrieux (cicontre) pour sensibiliser le public aux
problématiques migratoires. Jeudi soir, le musicien-conteur a capté toute l’attention de son auditoire au café lecture La CLef. Pendant près de vingt minutes, il s’est fait le porte parole de la
mer. Un témoignage poignant, où les souvenirs et les plaintes de l’élément sont autant d’histoires de naufragés et de migrants en quête de liberté. De quoi rappeler l’un des principes
fondamentaux de la déclaration des Droits de l’homme : quiconque doit pouvoir vivre là où bon lui semble sur la Terre…